temoignage-adriana-cardoso-realisateur-monteur

CARDOSO ADRIANA, Bachelor Réalisateur Monteur

18 ans, Paris

Présente-toi en quelques mots  

Je m'appelle Adriana, j'ai 18 ans, et c'est ma première année à Studio M Paris. Je viens tout juste d'avoir mon bac mais cela fait 2-3 ans que je veux intégrer l'école, j'ai fais la Journée Portes Ouvertes il y a super longtemps et l'ambiance m'a tout de suite plu.

Quelle a été ta première impression sur l'école ? 

Franchement, c'était presque familial, les gens étaient super sympas, j'ai trouvé ça génial. Le concept de travailler sur des projets concrets avec une vraie diversité de compétences proposées et c'était exactement ce que je cherchais. 

Tu avais un parcours plutôt scolaire ou créatif avant de venir ici ? 

Plutôt créatif. J’ai passé mon bac l’année dernière avec une spécialité cinéma et NSI. Bon, NSI, c’est un peu de maths, mais surtout de l’informatique, et ça m’a bien servi ici. Par exemple, quand on parle de codecs vidéo ou audio, c’est des choses que j’avais déjà touchées. En spé cinéma, par contre, c’était très théorique, beaucoup d’analyse de films. Mon lycée était en partenariat avec la Cinémathèque française, donc on avait des projets intéressants. On devait faire un film à la fin de l’année avec une "règle du jeu", ce qui était sympa. Mais on était 30 autour d’une caméra, c’était compliqué, et le matériel était assez limité. Ça n’a rien à voir avec ce que je vis ici. Là, c’est du concret, on est actifs dans tous les cours. C’est ce qui me manquait dans le cadre scolaire classique.

Comment s'est passé ton admission dans l'école ? 

J’étais motivé depuis deux ou trois ans pour faire cette formation, donc j’étais prêt. À la base, j’aurais même préféré intégrer l’école avant le bac, mais je me suis dit que ça restait une sécurité, une porte de sortie en cas de pépin. L’entretien s’est bien passé, c’était pas du tout centré sur les notes. Ils regardent la motivation, l’envie. On m’a juste demandé un relevé de notes, et j’ai eu un petit questionnaire sur la culture cinéma, mais ce n’était pas déterminant. Ce qui compte ici, c’est surtout ta capacité à t’investir, ton envie d’apprendre. Il y a même des élèves qui arrivent sans beaucoup d’expérience, juste avec la passion et la curiosité.

Comment décrirais-tu les cours et les projets que vous réalisez ? 

Les cours sont super variés. On touche à tout : écriture scénaristique, mise en scène, tournage, montage, lumière, analyse filmique, motion design… On est tout le temps dans l’action. Même quand on étudie un sujet plus théorique comme la pub, on le fait à travers un projet : on a dû monter un vrai dossier de publicité qu’on a ensuite présenté à des producteurs pro venus en classe. C’était super concret, et en plus, c’est une super opportunité pour commencer à se créer un réseau. Ce que j’apprécie aussi, c’est que les profs bossent dans le milieu audiovisuel. Ils savent de quoi ils parlent, ce qu’ils nous enseignent, ils l’ont expérimenté eux-mêmes. Ça change beaucoup de l’enseignement plus académique qu’on peut avoir au lycée.

Tu dirais que cette formation est faite pour quel type de profil ? 

Pour des personnes curieuses, motivées, même si elles sont pas très scolaires. Ici, c’est l’investissement personnel qui compte. Si tu veux juste apprendre de manière théorique, il y a les BTS ou les bachelors qui sont un peu plus scolaires. Mais si t’aimes être dans le concret, manipuler, créer, bosser en équipe, c’est parfait.

Quels sont les aspects de la formation que tu préfères ? Et ceux qui te parlent un peu moins ? 

Franchement, ce que j’aime le plus, c’est tout ce qui touche à l’image et à la lumière. C’est hyper concret, on manipule, on fait plein d’exercices pratiques… Et je pense que ça joue aussi beaucoup grâce au prof qu’on a. C’est le genre de cours où je suis à fond, je me sens vraiment dans mon élément avec une caméra entre les mains : bien plus que quand il faut remplir des documents ou gérer l’administratif, clairement. Après, tout ce qui est prod pure, ou la partie plus technique, c’est un peu moins mon délire. C’est pas que c’est difficile dans le sens “compliqué”, mais c’est juste moins fun, moins vivant, moins dans l’action. Mais c’est indispensable. On peut pas savoir ce qu’on veut faire dans un projet si on connaît pas le matériel, les étapes, ce que ça implique. Et puis ici, y’en a qui arrivent sans savoir du tout ce qu’ils veulent faire, justement pour découvrir.

Tu fais un stage cette année ? Comment ça se passe ? 

Oui, on doit faire au moins 5 semaines en juin-juillet. Moi j’aimerais bien faire deux mois pour pouvoir être rémunéré, c’est toujours ça de pris. En deuxième année aussi, y’a un stage obligatoire, mais c’est plus souple sur les dates. Par exemple, un RM2 a fait son stage en mars et il est tranquille maintenant jusqu’à la rentrée. On peut étaler entre juin et octobre, vu qu’on reprend qu’en octobre. L’école aide, les profs peuvent donner des contacts.

Tu penses que cette formation vous prépare bien au monde professionnel ? 

Franchement, oui. Ca fait peur, surtout quand tu es jeune et que tu débutes tout juste les études supérieures, mais c'est sérieux, et on apprend à faire les choses comme dans le monde professionnel : gérer la production, les inconvénients, les castings, le montage, le son, les acteurs etc... 

Comment s'organise vos productions ? 

On lance un appel à casting sur des sites comme Cinéaste.org ou Castprod. Comme c’est bénévole, on précise bien dans l’annonce que c’est non rémunéré. Les acteurs viennent souvent par passion, pour s'entraîner, enrichir leur bande-démo, ou juste parce qu’ils aiment jouer. On leur fournit le film final, qu’ils peuvent utiliser pour leur book. En général, on tourne sur 2 à 3 jours, puis on monte à fond le reste du temps. C’est super intense, mais hyper gratifiant à la fin.

Quel projet t'as le plus marqué ? 

Le magazine télé. On a eu plein de galères mais tout s’est bien résolu, même jusqu’à interviewer un joueur pro dans l'e-sport au dernier moment. J’étais vraiment fier du rendu.